mardi 14 octobre 2014

Snapchat

Snapchat : les ados victimes d'applis tierces piratées
Des dizaines de milliers de photos et de vidéos privées ont été publiées, après une attaque contre des applications "illicites" qu'avait dénoncées Snapchat.

Snapchat a beaucoup de succès auprès des adolescents.

"C'est bien fait pour vous !" S'il ne l'a pas dit aussi clairement dans son communiqué, Snapchat a dû le penser très fort, après l'immense piratage des photos et vidéos de certains de ses utilisateurs, qui passent par des applications tierces que l'entreprise dénonce depuis des mois. Le principe de Snapchat est de faire disparaître les messages quelques secondes après leur consultation, et il a rencontré un succès phénoménal chez des dizaines de millions d'internautes souvent jeunes (la moitié ont entre 13 et 17 ans), qui s'y échangent entre autres des images compromettantes et/ou dénudées.

Problème : des développeurs ont lancé des applications concurrentes à celle de Snapchat (comme Snapkeep, Snapsaved, etc.) qui permettaient de sauvegarder les images et vidéos contenues dans les messages. Certaines applications ont même constitué leurs propres sauvegardes sur leurs serveurs, et c'est ce qui a permis aux pirates d'accéder à l'immense base de données et de la mettre en ligne sur Internet. Selon Business Insider, la base de données issue de cette attaque surnommée "Snappening" ferait au moins 13 giga-octets. Le forum 4chan préparerait une interface permettant de les consulter en entrant simplement le nom de l'utilisateur recherché.

Des images pédophiles
Les serveurs de Snapchat "n'ont pas été touchés", affirme la start-up sur son compte Twitter en pointant du doigt les internautes victimes "à cause de leur utilisation d'applications tierces, une pratique que nous interdisons formellement dans nos conditions d'utilisation". "Nous ne sommes pas à l'origine de cette fuite", martèle encore le site de messagerie éphémère. Toutefois, il est possible que des utilisateurs de bonne foi, utilisant l'application officielle de Snapchat, aient été touchés si le destinataire de leurs messages utilisait une application non officielle...

Quoi qu'il en soit, après l'immense fuite de photos dénudées de stars d'Hollywood ("fappening"), cette attaque rappelle que tout ce qui circule sur un appareil connecté à Internet est susceptible d'être un jour publié, quelles que soient les promesses des fournisseurs de services en ligne ou des constructeurs des appareils. Quant aux internautes qui téléchargent ou partagent les fichiers piratés, ils s'exposent en France à des poursuites pénales, la plupart des photos et des vidéos relevant clairement de la pédophilie.